lundi 21 juin 2010

879 - Le courage de la vraie liberté

Bien des gens à l'intelligence sans pénétration assimilent mes propos relatifs à la politique et à l'Histoire, qu'ils estiment choquants, à ceux des "collabos" ou des fascistes. A l'extrême opposé on m'a également accusé, pour les mêmes paroles, d'être un suppôt du communisme le plus criminel !

Parce que ces réflexions personnelles et prises de position individuelles déplaisent à ce qui constitue le socle de la société, parce qu'elles ne correspondent pas à l'air du temps, parce qu'elles tranchent si radicalement avec tout ce qui est admis dans les esprit formatés de cette république susceptible, elles sont impitoyablement huées.

La bonté, le sens de la justice revendiqués par certains peuvent être involontairement -pour ne pas dire artificiellement- façonnés par le contexte politique, historique, culturel dans lequel ils vivent, ou plus généralement par les moeurs de la civilisation, au lieu d'être le résultat de choix personnels. Ainsi certains s'enorgueillissent de ne pas manger de chiens comme le font les asiatiques... Mais ils mangent des vaches, des lapins, des cochons, confondant qualités personnelles, voire grandeur d'âme avec simple conditionnement culturel.

Quel mérite y-t-il à ne pas manger de chiens quand on est né en Europe ?

Plongés dans le fleuve de l'Histoire, beaucoup d'individus se laissent emporter par le courant dominant, quelle que soit sa direction, plus sensible à la brutale autorité des éléments en action qu'à la subtile musique de leur conscience. Pour leur bonheur il se trouve que le courant dominant corresponde assez souvent à la voix -muselée- de leur conscience. Bonne pioche ! Mais nul sur le plan moral.

Si un chemin est plus souvent emprunté que les autres par des hommes que l'on pense foncièrement justes, ce n'est pas parce que ce chemin est droit mais parce qu'il est facile.

Les chemins justes ne sont pas nécessairement pénibles à emprunter, contrairement aux idées reçues. Ainsi, déduire que l'occidental est bon, civilisé parce qu'ils ne mange pas de chien est une ineptie : s'il ne mange pas de chien c'est parce qu'il préfère manger du boeuf. Les héros le sont assez fréquemment malgré eux, c'est bien connu. Rares sont les vrais braves ayant choisi le sacrifice, plus répandus sont les "courageux par défaut".

Si les Français avaient été plongés dans le même contexte que les allemands dans les années trente, ils se seraient comportés de la même façon qu'eux. Et inversement : si les Allemands de cette époque avaient été du bon côté de la frontière, ils auraient tous été de farouches anti-nazis. Et ce, dans les mêmes proportions historiques déjà connues, indépendamment des vertus, vices, lâchetés ou courage des individus composant les nations, chaque peuple étant respectivement influencé par ses valeurs, quasiment à son insu.

Qu'est-ce qu'un traître ? Le traître est tout bêtement celui qui n'adhère pas aux valeurs de son camp, de sa terre natale, de sa patrie mais à celles du camp adverse. Ce qui n'a évidemment strictement rien à voir avec la morale ou le sens de la justice.

Selon cette définition, je suis un très grand traître à bien des égards de la même manière que les rares courageux allemands opposés au nazisme furent des traîtres aux yeux de leur concitoyens.

On peut être traître à des valeurs temporelles, à des vertus étriquées, à des intérêts locaux, à des préférences nationales pour vouloir rester fidèle à des causes plus universelles.

Quand je tiens un discours déplaisant -mais courageux- que j'estime juste, seul contre tous, indifférent à la pression des "légalistes", à la moralité de l'époque, aux susceptibilités de la société, je suis considéré comme un traître, un lâche, un ennemi.

C'est pourtant avec ce même courage dont je fais preuve aujourd'hui face à mes détracteurs que certains allemands inflexibles se sont opposés au régime nazi (et de manière plus générale la civilisation à la barbarie, le sage à la bêtise populaire), c'est avec la même véhémence avec laquelle on me répond ici qu'ils se firent appeler traîtres par les leurs en ces temps troublés !

L'Histoire les a réhabilité, la vérité me réhabilitera. L'indépendance d'esprit est souvent reprochée aux "traîtres" qui pactisent avec la liberté de pensée.

Le tort de mes détracteurs est de manquer de recul : empêtrés dans leurs mesquines passions patriotiques, conflits intellectuels masturbatoires et drames personnels dont la portée est limitée à eux-mêmes, ils jugent mes propos depuis leur fosse socio-culturelle, leurs conformations génétiques (les sanguins réagissent avec plus de virulence à l'éclat izarrien), sentiments populistes et autres "formatages civilisationnels" et non depuis les hauteurs sereines, détachées, objectives, illimitées du ciel et de sa lumière.

samedi 19 juin 2010

878 - L'or des geignards

France, pays des injustices économiques, des inégalités sociales, des victimes de la crise ?

Foutaise !

Ceux que l'on appelle des pauvres, qu'ils soient chômeurs, employés ou prolétaires sont en réalité des nantis pourris par les trésors quotidiens qu'ils boudent comme des enfants de princes n'appréciant plus leurs joujoux.

Manifestants, licenciés économiques, allocataires du chômage sont de grands favorisés. Sauf que, sans cesse insatisfaits des autres bonheurs dont ils jouissent d'emblée, gavés de privilèges, repus de superflu, blasés de biens matériels, obèses de l'esprit, ils ignorent leur chance.

Leurs doléances ? Ne pas pouvoir partir en vacances, sortir au restaurant, habiter dans une maison plus vaste, changer de voiture, bref ne pas gagner le salaire de leurs patrons, s'offrir la même télévision en relief que leur voisin...

Pourtant ces gens mangent à leur faim (et même s'ils ne mangent pas à leur faim, il y aura toujours à leur disposition non seulement les poubelles mais encore les organismes d'entraide), ont accès aux soins médicaux, ont de l'eau claire coulant de leur robinet (ce qui constitue un miracle dans certains pays), peuvent se cultiver gratuitement dans les bibliothèques municipales, vivent libres dans le plus beau pays du monde..

Mais surtout... Ils ont INTERNET chez eux (ils cherchent même du travail depuis leur lit sur les sites d'emplois mis à leur disposition, alors qu'hier il fallait se déplacer dans les agences).

Rien que le fait de vivre à l'ère de l'INTERNET dans un pays où tous peuvent y avoir accès est en soi un cadeau de la vie.

Personnellement j'estime que mon accès à INTERNET représente le summum du luxe dans mon existence. Pour cette chance inouïe il ne me viendrait pas à l'esprit de me plaindre de ma vie. Parce que je sais apprécier pleinement les choses, non seulement je ne me lasse pas du peu que j'ai (contrairement aux amasseurs de biens matériels crevant d'ennui, inassouvis), mais en plus je m'émerveille chaque jour un peu plus des miracles technologiques et naturels qui m'entourent. Tout ce que je possède (pas grand-chose comparé aux critères actuels définissant les bases du confort), tout ce que je savoure me suffit, me comble, dépasse même mes aspirations matérialistes. Et je rends grâces au destin pour ces excellentes choses que j'ai au lieu de me plaindre de ce que je n'ai pas.

Et que je n'ai d'ailleurs pas besoin.

C'est bien peu me diront la plupart d'entre vous... Mettez-vous à la place d'un pauvre, un vrai, vous verrez que c'est énorme !

Pour avoir cette acuité il faut sur les choses porter un regard simple, authentique, essentiel et non pas réagir en éternel avantagé se croyant pauvre.

Même si je devais ne pas manger à ma faim chaque jour, par exemple jeûner une fois par semaine, avec tous les avantages qui me resteraient encore j'estimerais être un privilégié et l'idée de me plaindre de ma condition ne m'effleurerait toujours pas l'esprit.

Evidemment j'ai bien conscience qu'avancer l'argument de l'eau surgissant des robinets en fera rire plus d'un parmi les "pauvres" qui aspirent à une vie meilleure, c'est à dire à une vie encombrée d'objets inutiles, d'artifices coûteux, de plaisirs payants... Ces "déshérités" qui pleurent et crient à l'injustice, se révoltent parce qu'ils gagnent moins que le SMIC ne me prendront guère au sérieux à l'évocation de l'eau potable à leur disposition car, trouvant cela tellement évident, la question ne se pose même plus pour eux. D'ailleurs il est inconcevable à leurs yeux que même le plus pauvre des pauvres en France ne puisse avoir un robinet chez lui d'où sorte une onde saine... Ce qui signifie que les plus pauvres en France -ceux que l'on dit indigents- ont encore droit au privilège des rois du passé, droit à ce qui est considéré comme un don des dieux dans certains pays pauvres.

C'est dire la profondeur de leur ingratitude envers le sort, le degré de corruption de leur âme émoussée, la dégradation de leurs moeurs au contact des perpétuelles faveurs de leurs jours bénis par la fortune...

Avoir de l'eau potable sous son toit est le plus premier des bienfaits (essayez donc de vivre sans eau courante). L'homme en a fait du chemin depuis les cavernes ! Merveilles des merveilles, aujourd'hui la source de la vie coule de son robinet ! Combien dans ce pays de Cocagne s'en rendent-ils compte ? Et cela n'est qu'une des innombrables richesses à la portée de chacun d'entre nous !

Vélos, instruments de musique, caméras, appareils photos, technologies diverses sont à notre service, forêts, vent, nuages, firmament s'offrent à notre curiosité, jardinage, promenades, natation, lecture, écriture, chant représentent nos activités potentielles sans que ces objets, prodiges de la nature et occupations saines ne parviennent à contenter les geignards qui considèrent ces choses comme insignifiantes et les méprisent ! Les dégénérés et les faibles, plutôt que de goûter à ces trésors préfèrent posséder des écrans de télévision à la mode, porter des vêtement de marque branchés et des lunettes noires très onéreuses. Ces "pauvres" mettent leur fierté dans le fait de pouvoir se payer des imbécillités, c'est à dire des vacances, des grosses voitures, des télévisions derniers cri et non dans le fait de s'extasier devant un robinet.

Vivre dans un pays dont les ordures, accessibles, sont composées à profusion d'aliments sains est le signe que la vraie pauvreté dans ce pays n'existe pas.

Surtout si, comble du bien-être, ce pays d'opulence s'appelle la France.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xdr5hr_l-or-des-geignards-raphael-zacharie_webcam

mardi 15 juin 2010

877 - La poésie rongée par ses vers

La poésie de nos jours, surtout la poésie d'auteurs inconnus, est tombée en totale désuétude.

Par le simple fait que n'importe qui écrive de la poésie aujourd'hui, autant dire tout le monde, elle ne vaut plus rien. La poésie de nos jours ronronne. Et lorsque la rime pour se démarquer cherche à aboyer, hurler, rugir, elle ne fait que lamentablement braire : la corde poétique a été archi usée depuis un siècle. Ecrire en vers, c'est mal écrire.

Défenseurs des Lettres, au lieu de vous alarmer du déclin de l'intérêt du public pour les ouvrages de rimes, huez plutôt les derniers poètes qui s'ingénient à parasiter la littérature de leurs "admirables inspirations" couchées à travers recueils, feuillets et autres minces supports voués à une glorieuse mais -Dieu merci !- hypothétique postérité ! Compatissez au sort que réservent ces méchants poètes à leur lectorat sombrant dans une fatale léthargie au contact de leurs rêveries nombrilistes... La poésie en vers est bel et bien morte, et c'est tant mieux !

Le naufrage de cette poésie maintenue sous perfusion dans les cercles ultra confidentiels, autarciques et sclérosés n'en est que plus pathétique : chaque jour ressuscitée grâce au mirage de l'auto congratulation entre adeptes, elle perd progressivement en crédibilité.

La poésie, je veux dire la poésie versifiée, ne vaut rien si elle n'est pas baudelairienne.

Personnellement j'ai la décence et le bon goût de ne pas versifier afin de ne pas faire mourir d'ennui mes lecteurs. N'oublions pas que le versificateur se fait surtout plaisir à lui-même. J'ai compris depuis longtemps que la poésie versifiée ne valait rien si elle n'était pas baudelairienne. Ou hugolienne.

Bref, un Dupont qui versifie n'est qu'un tueur de poésie.

Le versificateur à notre époque n'est qu'une plume décidément bien légère cherchant à donner corps à ses jolies niaiseries et fausses profondeurs -qui ne sont que fosses- auprès d'un lectorat aussi minoritaire que complaisant. Je considère la poésie versifiée contemporaine comme de la masturbation littéraire dans sa grande majorité.

La vraie poésie versifiée est avant tout une technique. Elle doit se distinguer des poisseux, pesants, maladroits mouvements du coeur en mettant en avant le caractère aérien d'une technique parfaitement mâitrisée porteuse de messages limpides, essentiels, digestes et non pas remorquer de manière informe les surcharges de l'âme en proie à ses délires "nombrilistiques"...

L'authentique poésie est un dessert léger qui s'apprécie à petites doses (et encore, pas tous les jours !) au lieu de cette habituelle mélasse tantôt insipide, tantôt écoeurante.

En un mot, Verlaine ou rien !

C'est cela avoir le sens de la littérature et de la poésie : savoir se taire pour laisser les maîtres perdurer. Ce que je fais précisément en ne versifiant JAMAIS. D'autres l'ont fait avant moi bien mieux que je ne saurais le faire, alors pourquoi s'ingénier à faire moins bien ?

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xdt6ov_la-poesie-rongee-par-ses-vers-rapha_webcam

mercredi 9 juin 2010

876 - Farrah Fawcett : sourire perçant

Farrah Fawcett, frêle et radieuse incarnation de la féminité à la face hyper sexuée d'où, paradoxalement, émanait une chasteté quasi angélique, créature magnétique à large dentition contribuant à faire de chaque sourire un pur ravissement, rêve incarné dans une chevelure luxuriante et un visage éclatant est morte en tant que mythe durablement momifié par la renommée certes, mais principalement en simple vieille peau qu'elle était devenue...

Ce parfait produit d'une Amérique superficielle, artificielle, télévisuelle n'en fut pas moins dans sa jeunesse une authentique beauté, les fautes de goût de sa toilette yankee n'occultant point les charmes innés de sa nature.

Blonde, charmeuse, séraphique, cette Eve typiquement texane fut tout aussi spécifiquement américaine dans la déchéance de sa beauté... Qu'importe ! Ses laideurs tardives ne feront jamais oublier sa gloire révolue tant il est vrai qu'elles furent plus éphémères encore.

Farrah Fawcett aura vieilli avec un masque de grande douleur, celui du cancer bien sûr mais également celui de la Beauté devenue Hideur. Née sous le souffle de Vénus, elle finit ses jours sous le signe du crabe, avec pour uniques parures la ride et le sanglot, derniers cosmétiques déposés sur son front par la Camarde...

La chute vers la tombe n'en fut que plus vertigineuse.

On a de la compassion pour cette défunte si belle sur nos écrans, si épouvantable sous la stèle.

En ce monde toute beauté est vouée à la putréfaction.

Toutefois Farrah Fawcett aura emporté l'essentiel dans la fosse : sa superbe dentition qui, comme ses ossements, pendant des siècles témoigneront crûment, mais secrètement, de son passage sur Terre.

Mais surtout, et c'est là la force et la consolation du poète qui partout ne voit que le beau, je crois que depuis sa sépulture le visage décharné de Farrah Fawcett -visage devenu crâne- définitivement dirigé vers le ciel, figé en direction de l'infini avec son superbe alignement de dents carnassières, continue de charmer l'Univers.

En adressant un sourire éternel aux étoiles.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xdnvss_farrah-fawcett-sourire-percant-raph_webcam?start=1

INDISPENSABLES IMBÉCILES

Bonne nouvelle pour les voyants, astrologues et autres visionnaires à services en ligne (ou à domicile) hautement tarifés : les imbéciles, les vrais de vrais, les profonds, les indéfectibles existent bel et bien et visiblement cette race "ânesque" n'est pas prête de s'éteindre ! J'ai vérifié.

Ils sont même des millions tout autour de nous.

Parfois même ils ont de grandes responsabilités : chefs d'état, ministres, PDG... Mais les irréductibles imbéciles se recrutent également dans les couches sociales plus modestes : ouvriers, smicards, pauvres... Et même dirais-je surtout chez ceux qui n'en ont financièrement pas les moyens : ils sont plus nombreux encore à s'endetter pour mieux s'enfoncer dans leur imbécillité.

Les mages au service de tout ce petit monde ont des tarifs fort élevés il est vrai, mais c'est dans l'ordre normal des choses : l'imbécillité, ça se mérite !

C'est même très moral de facturer à ce point la "voyance extra-lucide" car la bêtise doit toujours être sévèrement payée. C'est d'ailleurs ce qui fait sa très grande valeur aux yeux de ceux qui l'exploitent. C'est le prix : plus on fait preuve de bêtise, plus on doit chèrement s'en acquitter.

Finalement je trouve très honorable le métier d'astrologue : cette corporation de bonimenteurs professionnels ne plume que les gens qui sont nés pour braire, qu'ils soient fortunés ou désargentés, sains de corps ou débiles mentaux, cultivés ou ignares. L'impôt sur la bêtise est le moins contesté de tous : les gens bêtes le paient d'eux-mêmes avec zèle, même quand ils n'ont plus rien. Rêve de tout percepteur...

On a besoin des imbéciles dans notre économie. Grâce à eux les astrologues et affiliés pourront encore longtemps contribuer à maintenir l'industrie du luxe en France, l'argent facilement gagné prédisposant naturellement à la dépense superflue.

Bref, l'imbécillité c'est bon pour l'économie.

Vivent les imbéciles !

Raphaël Zacharie de IZARRA

lundi 7 juin 2010

875 - L'incroyable radin que je suis !

L'avarice à mes yeux est une grande qualité.

Je suis moi-même extrêmement radin. L'avarice m'enrichit tant financièrement que moralement. Me priver de tout ce qui coûte de l'argent pour augmenter mon capital dormant me procure une immense satisfaction.

Les dépensiers ne peuvent pas comprendre cette jouissance-là...

En outre mon avarice me pousse à chercher les solutions les plus économes pour vivre, donc les plus saines. C'est le radinisme qui m'a poussé à adopter un mode de vie écologique avant l'heure : en plus de fouiller les poubelles, je roule à vélo, bois de l'eau, jeûne... Excellent pour la forme !

Je me passe de tout ce qui est superflu, ce qui me rend libre.

L'avarice m'oblige à faire preuve de permanente imagination : chercher tous les prétextes pour n'offrir rien de coûteux à personne, et surtout pas à mes amis. Dépenser pour faire plaisir aux autres étant selon moi une pure aberration, quand j'offre des cadeaux, c'est à moi-même que je les offre. Ce qui limite fortement les risques étant donné que je n'ai que des exigences d'irascible comptable...

La peur de la dépense inutile m'a appris à apprécier les choses simples, mais surtout, je le répète, à apprécier les choses qui me font plaisir à moi et non aux autres, ce qui m'a mené à la vraie indépendance d'esprit.

On me déteste à cause de mon avarice c'est vrai. Mais quand on m'aime, au moins je sais que ce n'est pas pour mon argent. La sélection s'est opérée autour de moi : mes amis sont rares, donc encore plus précieux. Mais surtout, mes amis peuvent compter sur moi pour ne rien leur promettre qui offense mon budget. Pour ça, ils me font totalement confiance.

Et la confiance, ça compte dans l'amitié.

En revanche, tout ce qui ne mange pas de pain, je le distribue sans calcul et de bon coeur.

Pour cela ma générosité est sans borne.

Ce qui se paye avec de simples mots, ce qui s'achète avec rien, ce qui se monnaye avec de purs espoirs mais guère plus, voilà qui convient à mon existence d'incorrigible radin !

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xdlapj_l-incroyable-radin-que-je-suis-raph_webcam