jeudi 18 novembre 2010

891 - Le mâle épilé

Progressivement l'homme dans notre société féminisée, aseptisée, attendrie s'est rapetissé sur tous les plans : sexuel, intellectuel, physique, moral.

Le mâle est devenu un minable.

La plupart des hommes ne sont plus que des faibles. Et pour justifier leurs comportements dénaturés ils invoquent l'évolution des moeurs, le progrès de la pensée, l'affinement des sensibilités, confondant humanisation avec dévirilisation, galanterie avec soumission aux lobbies féministes, respect avec lâcheté...

Le garçon est né grand, fort, noble, glorieux. Le caractère masculin est un principe solaire, royal, divin ! La créature virile a de la noblesse dans le coeur, de la vigueur dans le sang, de l'or dans sa cervelle créatrice, de la beauté dans son corps vaillant... De la lumière jaillit même de son sexe dressé ! Le mâle par essence est admirable (la femme aussi est admirable, quand elle reste à sa place et non quant elle singe son maître).

Le générateur de semence est par nature un astre mais cette société frileuse sottement égalitaire, faussement respectueuse, imbécilement stérilisée l'a fait descendre de son ciel. L'incarnation de la virilité ainsi désacralisée, détrônée, châtrée n'est plus désormais qu'un sexe commun, sans saveur ni valeur.

La femme (qui a évolué tout comme lui contre sa pente naturelle), étant devenue son égal dans l'insignifiance, l'ineptie et la bêtise, il n'ose plus lui affirmer sa virilité. Le symbole stellaire n'est plus qu'un toutou docile qui a appris à faire le beau devant Eve, laquelle lui demande de s'épiler, se raser, se toiletter, se pommader...

Et d'avoir des idées conformes à sa nouvelle peau de caniche bien tondu, c'est à dire lisses.

Soumis, mou, fade, l'imberbe de cette société hyper protégée ne supporte plus les rigueurs climatiques qui burinaient avec éclat la face âpre de ses aïeux : lui se protège l'épiderme avec de la cosmétique, surchauffe ses appartements en hiver, prend froid au printemps, avale des vitamines en comprimés pour se prémunir des "agressions" et autres "rudesses" survenant dans sa petite existence d'angoissé.

Abruti par la mollesse, détestant les fromages forts, gavé de boissons gazeuses sucrées, manucuré, parfumé, protégé, bien assuré, fier de sa voiture climatisée, le héros est devenu fragile, prudent, peureux, timide. Ses ancêtres étaient des chênes phalliques, lui est une brindille toute tremblante sous la brise.

Ecrasé par le mépris des femmes, il fait profil bas et prend son humiliation pour une marque de politesse, un signe de bonne conduite sociale, la preuve par le retrait de la scène de l'intelligence de son sexe ! Il partage respectueusement les valeurs dévoyées imposées par la femme castratrice...

L'idée d'avoir des opinions contraires à la volaille dominante ne l'effleure surtout pas : c'est que le coquelet déplumé revendique son esprit moderne.

Adoptant sans rechigner les hérésies lénifiantes d'un féminisme souverain, il en est même arrivé à mépriser son propre phallus, le machisme, la virilité ! Il a une opinion misérable quant à sa véritable sa place de prince qu'il fait volontiers descendre dans la fosse de la médiocrité, à son rôle de dominant qu'il refuse d'assumer au nom de l'intérêt des femmes, à sa position de seigneur qu'il nie de toutes ses forces de poltron, effrayé à l'idée de devenir un paria de cette société féminisée !

L'émasculé s'efforce de devenir de plus en plus invisible, asexué, pâle afin de ne pas déplaire au poulailler, faire honneur à l'époque, épargner les sensibilités décadentes de ses pairs... Tous annelés par les femmes comme des taureaux pour mieux se faire castrer en douceur, insidieusement.

Trop heureux d'être l'égal de la femme, fier d'être assimilé à la gent caquetante, le délicat sans crinière raille ses rares congénères demeurés incorruptibles, entiers, membrés, musclés, musqués.

Et c'est là que, ridicule, misérable, déchu, le mâle épilé ressemble le plus à un caniche aboyant contre un lion.

14 commentaires:

  1. La masculinité ne se résume pas à la Gaule...

    RépondreSupprimer
  2. Comme si s'était là, l'épilation masculine, une pratique nouvelle, les romains la pratiquait, les égyptiens, les civilisations arabes, et méditéranéenne en général.

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme,

    Sauf que l'épilation épidermique dans notre société s'accompagne de l'épilation mentale. La vraie castration est celle de l'esprit.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    RépondreSupprimer
  4. Je suis bien déprimée de voir que quelqu'un qui écrit avec brio et qui donc a du recevoir une éducation quelconque raconte de telles sottises et les répande sur la toile. Vous devez certainement beaucoup trop rester dans votre résidence, regardez un peu par la fenêtre et rassurez-vous : la femme n'est pas du tout le sexe dominant dans notre société,loin de là ! Alors que vous ayez l'impression que les minces progrès vers l'égalité soit une castration, c'est vraiment déprimant. Je suis pour l'égalité homme-femme, et votre manque de cerveau (qu'apparemment vous refusez de développer en faveur de vos organes génitaux par peur de perdre votre masculinité) me consterne.

    RépondreSupprimer
  5. Anonyme,

    Je n'ai jamais fait l'apologie de l'inégalité des sexes mais juste rappelé que l'homme et la femme sont des êtres différents.

    Ce n'est pas un rapport hiérarchique que je veux établir mais un rapport SAIN, NATUREL, JOYEUX, HARMONIEUX et non pas sinistre, artificiel, dévoyé, dénaturé.

    Je n'ai jamais été contre l'égalité sociale entre les hommes et les femmes et entre les humains en général. Seulement, l'égalité des sexes ça ne veut rien dire.

    Un caillou est-il l'égal d'un arbre ou une boîte d'allumettes d'un camembert ?

    La place de la femme est dans son coquillage, celle de l'homme dans son olympe.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    RépondreSupprimer
  6. Est ce pour plaire à la femme que l'homme moderne cherche à perdre sa virilité ?

    Je dirai qu'avant tout, c'est pour plaire ... à sa mère! Celle-ci, surprotégeant son fils à outrance, le modelant à son image, le rallie à sa cause.
    En éduquant de cette façon sa progéniture, la mère protège les acquis de la condition féminine.
    Pérennise son action dans le temps. Une espèce d'instinct de survie pour la cause des femmes !

    Évidement, le marché, toujours à l'affut des nouvelles tendances et des modes de vie de la société, s'est emparé de la manne. La publicité et la télévision ont fait le reste.

    Mais rassurez vous messieurs, une Jane sommeille en toute Eve.
    Le gorille reste l'objet de son reportage animalier préféré et le brame du cerf ne la laisse pas insensible.
    Le maitre garde sa superbe.
    J'ajouterai que la colline ne cherche pas à se hisser au niveau des hautes altitudes. Ses flancs se font juste l'écho des vertigineux adrets.
    Et ce sont les vibrations lointaines des ubacs de la majestueuse montagne qui font résonner son modeste dénivelé.

    RépondreSupprimer
  7. Hum, je pense que tout ou partie de votre note, prise au pied de la lettre, plairait certainement à un certain Fodio. Personnellement, je n'aime pas le glabre et le trop lisse. Quoiqu'il ens oit, c'est un propos simplificateur (à dessein ?) de dire que l'épilation du mâle est l'équivalent de la castration de l'esprit. Cela reviendrait à soutenir la mythologie de la toison de Samson. Le pouvoir du mâle, dans toutes les acceptions du terme, résiderait donc dans sa pilosité ? Je suis étonnée que vous puissiez seulement envisager un tel postulat à votre billet...

    RépondreSupprimer
  8. Male and Female. A Study of Sexes in a Changing World. Traduction en 1966 sous le titre (fr) L'un et l'autre sexe. Les rôles d'homme et de femme dans la société.

    RépondreSupprimer
  9. LIre Margareth Mead ...

    RépondreSupprimer
  10. Et que faites-vous des grenouilles !

    RépondreSupprimer
  11. Derrière l'édulcoration subtile de l'émergence d'un être Asexué il y la volonté politique de voir disparaitre en tant qu'être de réflexion, L'Homme et La Femme c'est en celà que l'ami Raphaël a vu juste

    RépondreSupprimer
  12. Anonyme,

    des grenouilles ? Un prince, cela va de soi !

    RépondreSupprimer
  13. Oh, Raphaël,

    Je te remercie pour faire revivre mes hauteurs et les rendre encore plus flamboyantes.

    Victor Hugo

    RépondreSupprimer
  14. Raphaël,

    J'aurais été honoré d'écrire ça:
    "Le garçon est né grand, fort, noble, glorieux. Le caractère masculin est un principe solaire, royal, divin ! La créature virile a de la noblesse dans le cœur, de la vigueur dans le sang, de l'or dans sa cervelle créatrice, de la beauté dans son corps vaillant... De la lumière jaillit même de son sexe dressé ! Le mâle par essence est admirable (la femme aussi est admirable, quand elle reste à sa place et non quant elle singe son maître). "

    Ne crois surtout pas à l'autre Victor Hugo, c'est un faussaire qui signe en mon nom.
    Victor Hugo, le vrai

    RépondreSupprimer