Ma nièce, dans sa carte de voeux envoyée au mois de janvier de l'année 2001, me signifie qu'elle aimerait bien que nous fassions ma compagne et moi un bébé en ce nouveau millénaire... Voilà ce que je lui ai répondu :
Ma nièce,
Souffrez que je n'aie que faire de vos voeux pour l'année 2001. Vous pouvez garder vos souhaits hypocrites et parfaitement anodins pour les redistribuer au commun, au vulgaire, à la racaille.
Isabelle Rameaux ma compagne n'est pas une outre, une matrice, un ventre à poupons. Nous n'aimons pas les enfants elle et moi, je vous le rappelle. L'espèce puérile est à nos yeux une espèce nuisible, haïssable, encombrante. Nous préférons couvrir d'or et de soie notre chat, animal autrement plus noble, plus beau, plus aimable que vos horribles monstres tout fripés, et que vous appelez avec tant de niaiserie «bébés».
Nous gardons donc notre cher, notre adorable, notre irremplaçable petite princesse à quatre pattes. Jamais, m'entendez-vous, jamais nous ne troquerons ce cher ange à poils et à moustaches par un affreux braillard tout chauve et incontinent des trois orifices ! Les urines, les excréments et les vomissures répandus sur notre saint hyménée ne font pas partie de nos belles, poétiques et égoïstes aspirations. Nous n'éprouvons absolument aucun amour, aucune tendresse, aucune compassion pour la gent puérile que vous représentez si bien. Ou plutôt si pitoyablement.
Aussi je vous saurai gré de ne plus m'importuner avec vos sots courriers. Vous pourrez attendre encore longtemps que sorte du ventre de ma compagne quelque intrus à deux dents : son ventre est définitivement voué à des causes plus ludiques, plus légères, plus festives. Jamais il ne sera déformé de manière grotesque par un importun visiteur du Ciel. Les seuls anges que nous reconnaissons comme tels étant les chats, les chiens et même les araignées, tant notre horreur des enfants est absolue.
Bien le bonjour à vos géniteurs, Mademoiselle la pimbêche.
Votre parent.
Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l’auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j’ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon coeur, un diamant indestructible d’un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes oeuvres.
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RépondreSupprimerEtoile,
RépondreSupprimerFélicitations !
Vous lui avez bien rabaissez son caquet à cette petite sotte.
Non mais et puis quoi encore !
Pareillement à vous, j'eus été scandalisé à mainte reprise par cette même sottise propre à la roture de mon entourage.