" Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. " PASCAL
Cent mille aubes se lèvent sur cent mille humanités dans un coin de notre galaxie. Cent mille autres feux couchants illuminent inutilement cent mille mondes morts, ailleurs dans les profondeurs de la Voie Lactée. Je viens de parler de deux-cent mille planètes et je n'ai parlé que d'une infime partie de ce que contient la Voie Lactée.
La Voie Lactée, poudre blanche dispersée dans la nuit cosmique où est incluse une particule insignifiante, le Soleil…
Notre Soleil, étincelle quelconque noyée dans la multitude des feux stellaires formant l'écume sidérale... Invisible dans la masse globale, imperceptible à l'échelle galactique, grain de sable dans le désert, tête d'épingle dans l'océan, l'astre qui nous éclaire se fond parmi les myriades de soleils anonymes composant cette poussière en fusion que l'on nomme "galaxie".
Une galaxie... Des paysages par centaines de milliards, une diversité incalculable de terres, des horizons à n'en plus finir, mais surtout des milliards de milliards d'hommes, pourquoi pas ? Ces chiffres paraissent exagérés aux yeux des lecteurs incrédules, bornés par leur clocher qu'ils prennent pour le centre de l'Univers ? Ils sont pourtant à revoir à la hausse ces chiffres prodigieux, sans cesse, tant que reculera l'horizon cosmique devant la puissance de nos télescopes. Il y a quatre siècles, nul n'osait imaginer l'Amérique. Nous qui voyons des merveilles dans l'immensité de notre galaxie, portion d'espace ridiculement étroite au regard du reste du cosmos, soyons moins sots que nos aïeux superstitieux : osons croire à l'infini. A l'heure du savoir, des découvertes en tous genres, l'inimaginable est à portée de vue. Alors levons les yeux, ou plutôt fermons-les et songeons à notre galaxie...
Partout, des étoiles.
Isolées, regroupées par deux, trois, par centaines, par millions ou par milliards, elles témoignent de l'inconcevable réalité. Dans leur sillage, une infinité de planètes. Des "planètes Terre" par milliers, par millions, par milliards. Des globes bleus, des sphères vertes, des disques blancs, des boules grises...
Perdus dans le vide comme des points sans attaches ou bien rassemblés en îles diffuses aux dimensions vertigineuses, en brumes aux étendues incommensurables, les hôtes célestes sont éparpillés de mille manières différentes et cependant unis dans cette grande structure appelée Voie Lactée.
Issu de la nuit des temps, le peuple des étoiles couve son mystère dans le silence galactique.
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